• Grand parc urbain a destination d'un large public

    Structure du site

    Le parc Stalingrad, ancien vestige de l’histoire de Pantin, a fait l’objet d’une rénovation de grande envergure début les années 2010. L’ensemble du bâti sur place a été conservé pour être intégré au nouveau projet. La vocation de ce parc est d’offrir à tous un espace où chacun peut trouver ce qu’il cherche : aire de jeux, espaces naturels et horticoles mais aussi des pelouses permettant diverses utilisations le tout ensoleillé ou ombragé au choix. Fort de ce succès le parc a rapidement été surexploité. Stalingrad a ensuite profité d’un programme de rénovation des parcs mis en place afin d’offrir aux usagers des poumons verts aux multiples destinations.

    Rédigé en 2014, le pôle espaces-verts formalise sa gestion différenciée pantinoise au travers d’une première charte qui guide des techniques d’entretiens alternatives et douces pour l’environnement autant que cela est possible.

    Cette charte a été actualisée en 2022. Trois modes de gestion y sont décrits :

    • Code 1 : Gestion Raisonnée
    • Code 2 : Gestion Naturelle Maîtrisée
    • Code 3 : Gestion Naturelle

    Le site de Parc Stalingrad est classifié en tant que code 1.

    Aucun produit phytosanitaire n’est utilisé sur les espaces verts.

    Les objectifs paysagers de ces sites sont connus et respectés par le gestionnaire lors des remaniements.

    Aucune modification dans la typologie des espaces verts n’a eu lieu entre 2019 et 2022.

    Sol

    Depuis 2017, une première étape sur l’étude de la biodiversité des sols a été franchie avec le suivi de la vie lombricienne (protocole OPVT (Observatoire Participatif des Vers de Terre)). Ces relevés sont réalisés tous les 3 ans et sont contrôlés par l’un des responsables d’équipe qui soumet par la suite les prélèvements au protocole OPVT.

    Les sols à nu sont proscrits sur l’ensemble des espaces-verts. Si l’absence d’un couvert est permise, il l’est uniquement le temps de l’exécution de missions d’entretien courante (manque de paillage ou végétaux mort en attente de remplacement comblé par du paillage le cas échéant).

    Les risques majeurs ont été évalués lors de la mise en place de la gestion différenciée.

    A ce titre, il a été relevé que :

    • Une terre ne doit pas être à nue
    • Les pieds d’arbres sur la largeur du houppier ne doivent pas être tondus (fauche à la débroussailleuse uniquement) pour éviter le tassement
    • La circulation est proscrite sur les sols non prévus à cet effet
    • Le sel de déneigement est proscrit dans les parcs (déneigement à la pelle).

    Afin de préserver au mieux les sols, les apports en matière organique restent les seuls apports permis sauf nécessité absolue (lors de travaux de création). La fréquence des apports en paillage (type BRF) dépend uniquement de la nécessité du site. Le paillage est renforcé en fonction de la décomposition de la précédente mise en place et/ou des possibles mouvements de ce dernier en fonction des taches d’entretien.

    Le volume de déchets verts exporté non valorisé d’une part, le besoin croissant de paillage en matière organique d’autre part, le service a investi dans un broyeur fonctionnement sur la prise de force d’un tracteur afin de produire en régie le maximum de paillage et limiter les importations extérieures de ce type de produit (importé par le bailleur en élagage et dont les engagements éco-environnementaux sont pris en compte à l’attribution du bail). De manière générale, cette démarche de production en régie vise à limiter les importations et exportations et les impacts carbones de telles pratiques (déplacement et brûlage).

    Le désherbage manuel au couteau en massif a été retenu et des actions de communications avec les usagers lors de rencontres dédiées ont permis l’acceptation de l’apparition temporaire des adventices sur les espaces-verts.

    Eau

    Il existe sur le site un plan de recollement permettant d’identifier l’ensemble des réseaux. Le logiciel fusion prévient par alerte mail en cas de fuite. Chaque site équipé d’un point d’eau (arrosage et point d’eau potable) est équipé de compteurs et de relevés compteurs.

    Un ensemble de technique est mise en place pour limiter l’évaporation des sols et limiter l’arrosage :

    • Paillage organique ;
    • Pratique du mulching ;
    • Plantes couvre-sol (hedera, epimedium, persicaria affinis, liriope…).

    Le choix de la palette végétale ‘’pantinoise’’ a été pensé en fonction du climat. Les trames de plantations se font par groupements d’espèces aussi bien pour les arbres, que les arbustes ou les vivaces. Par principe les strates arborée et arbustive sont arrosées la première année à l’implantation. Les fréquences d’arrosage ont été définies comme suit (hors précipitations et arrosage automatique) :

    • Arbres : tous les 14 jours (la 1ère année) ;
    • Arbustes : tous les 7 jours (la 1ère année) ;
    • Vivaces et annuelles : tous les 2 à 3 jours ;
    • Les gazons ne sont pas arrosés (acceptation du jaunissement l’été).

    A noter que les engazonnements ont lieu en mars avec un mélange composé de micro-trèfle et adapté aux conditions climatiques difficiles, tout particulièrement en été.

    Ainsi, il n’y a pas d’arrosage sur le site à l’exception du goutte-à-goutte dans les massifs.  L’arrosage automatique est programmé entre 00h00 et 5h30, aux heures les plus fraîches.

    Une cuve de récupération des eaux de pluie (volume de 42 000 L) permet l’alimentation en eau du bassin et des espaces verts.

    Faune / Flore

    Si le suivi de la faune est un domaine particulier qui nécessite des connaissances spécifiques, un processus de formation concernant la faune impliquant plusieurs agents se met en place progressivement. Ainsi, le service organise un suivi de la vie lombricienne.

    Depuis 2 ans, des suivis simplifiés de la faune et de la flore sont réalisés par un agent du service espaces verts. Ces suivis sont mis à jour au moins une fois par an. Ceux-ci permettent notamment de savoir quelles espèces exploitent, de manière transitoire ou pour réaliser la totalité de leur cycle de vie, les espaces verts. 

    La biodiversité au sens large du terme n’est que partiellement valorisée dans le sens où un énorme travail sur le choix des végétaux est réalisé afin de diversifier la palette végétale pour favoriser la vie faunistique. Fort de sa connaissance végétale, les espaces-verts de Pantin ont cherché à maintenir, d’abord, et développer, ensuite, la diversité floristique. L’effort s’est porté sur l’élargissement de la palette végétale à fort potentiel écologique : mellifère, nectarifère, fructifère. Les végétaux choisis à la plantation où au renouvellement le sont toujours dans une gamme de végétaux indigènes ou à intérêt pour la faune locale.

    Afin de maintenir et développer, au large, l’ensemble de la biodiversité des sites, faune et flore communes, rares, menacées ou protégées. Le gestionnaire a déjà mis en place diverses actions de protection :

    • Zones de fauche ;
    • Zones protégées inaccessibles au public : le bassin végétalisé est clôturé afin de limiter les passages et les dégradations;
    • Mise en place d’hôtels à insecte et de nichoirs.

    Aucun produit issu de la chimie de synthèse n’est utilisé. Un ensemble de techniques sont mise en œuvre afin de limiter le désherbage en fonction de la spécificité du site (cf. sol).

    Grâce aux bassins et à la gestion écologique menée sur le site, de nombreux amphibiens ont notamment été observés par les agents d'entretien. 

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    L’ensemble du mobilier urbain est inventorié et classé en deux entités particulières (le pôle Espaces-Verts et le pôle Domaine public).  L’ensemble du mobilier urbain est contrôlé, entretenu et remplacé par les équipes en régie.

    Les équipements installés répondent à des exigences éco-environnementales de fabrications spécifiées dans le CCTP. Ces exigences se retrouvent également pour l’ensemble des produits d’entretien que la collectivité utilise mais également dans l’achat des matériaux. Les fournitures en bois répondent également à des exigences de traçabilité (SFC et PEFC).

    La collectivité a procédé aux changements de toutes les ampoules des mats d’éclairage dont elle a la charge afin de réduire sa consommation en énergie et favoriser la trame sombre. L’éclairage est coupé toute la nuit dans le but de créer une trame noire.

    Le mobilier urbain répond aux chartes graphiques et environnementales présentées en politique globale.

    L’utilisation du matériel est mutualisée entre les sites. La transversalistion des missions de tonte, élément clé de la gestion différenciée a permis la centralisation du matériel thermique afin d’éviter des pratiques récurrentes non pertinentes. Les affectations de matériel sont faites par équipe et non par site. Chaque équipe possède son propre inventaire de matériel et d’outillage.

    Le garage municipal, ayant la charge de l’entretien et suivi du matériel, gère les consommations de carburant et d’huile de l’ensemble des véhicules et engins. Le renouvellement du matériel permet l’acquisition de matériel automobile de nouvelles générations moins consommateur de carburant et moins polluant. Ces achats répondent aux engagements du plan climat de Pantin.

    Le matériel en fin de vie est proposé à la revente en ligne via une plateforme dédiée aux reprises des collectivités.

    Un bilan carbone des services de la ville de Pantin a été fait. Au-delà de ce bilan carbone général, par délégation du gestionnaire du service espaces-verts de Pantin, un bilan carbone simplifié a été effectué sur le parc du matériel, engins et véhicules du service espaces-verts.

    Afin de limiter les nuisances qu’occasionnent les opérations de maintenances, des dispositions ont été prises :

    • Réduction des tontes ;
    • Quasi abandon des tailles structurées ;
    • Développement progressif de 2012 à 2022 du matériel électrique.

    Formations

    La collectivité est impliquée dans la professionnalisation de ses agents et a mis en place un plan de formation annuel qui se décline en fonction des spécificités de chaque service. Ainsi, depuis 2012, un plan de formation du service a été mis en place pour le pôle Espaces-verts.

    Chaque année ont lieu les ‘’entretiens professionnels’’ au-cours duquel les agents mais également les responsables d’équipe formulent les besoins en formation que chacun estime nécessaire.

    Pour donner de la lisibilité au label, en interne, lors des réunions de direction, le gestionnaire rappelle régulièrement l’importance de l’écologie dans les projets d’aménagements et les protocoles d’entretien. Avec le renouvellement du label ECOJARDIN du Parc de la Manufactures des tabacs en 2018, les élus ont réellement commencé à communiquer sur le label et sur les pratiques écoenvironnementales.

    Les formations à orientation éco-environnementale étant de plus en plus solliciter, le plan de formations s’étale de par le fait sur un plus long planning que le souhaiterait le gestionnaire.

    Public

    La Ville de Pantin, impliquée dans une démarche de qualité de service public œuvre au travers de ses services à satisfaire les usagers des espaces verts. Une application, une adresse mail et un numéro de téléphone ont été mis à disposition des usagers. L’objectif étant de traiter la demande en temps réel en terme de réactivité de que cela est possible mais aussi à l’usager de connaître le déroulé de sa demande avec clôture du dossier une fois que la demande a été traitée.

    Les échanges lors de manifestations sont privilégiés avec le public et leur sont destinées prioritairement (semaine du développement durable, ballade urbaine…). Le public fait l’objet d’une attention particulière lorsqu’il interpelle les agents durant l’exécution de leur mission afin que ces derniers puissent les renseigner et leur expliquer la démarche générale du service.

    Le site internet de la ville, en particulier, présente les différentes actions de sensibilisation que la ville met en place. De plus dans le journal local, lors de sujet espaces-verts, une explication est toujours fournie pour sensibiliser les usagers aux différents aménagements.

    Lors de travaux de réaménagements, la ville communique via des ‘’lettres info riverains’’ mais également avec des panneaux informations sur chantier présentant le détail des aménagements. Des réunions publiques ainsi que des ‘’votes’’ sont réalisés en amont pour présenter différents projets afin que les aménagements soient au plus près des attentes des usagers. Les aménagements sont soumis à l’approbation majoritaire des riverains mais depuis peu une nouvelle action, le budget participatif, incite les usagers à être acteurs de leur ville.

    Localisation

    100 av Jean Lolive
    93500 PANTIN
    France

    Galerie photos