• Grand parc boisé des hauteurs de pantin

    Structure du site

    La gestion différenciée sur la ville de Pantin a été formalisée et rédigée en 2014 par le pôle Espace Vert au travers d’une première charte. Celle-ci est un guide d’utilisation des techniques d’entretien alternatives et douces pour l’environnement. Cette charte a été mise à jour en 2018 et décrit trois modes de gestion, eux-mêmes divisés en trois codes :

    • Code 1 : Gestion Raisonnée
    • Code 2 : Gestion Naturelle Maîtrisée
    • Code 3 : Gestion Naturelle

    Le site du parc Henri Barbusse possède le code de gestion n°3.

    L’une des complexités sur un territoire urbain comme la ville de Pantin, est l’ensemble des partenaires qui coexistent. Les parties communales côtoient certaines parties privées comme les espaces verts de bailleurs sociaux, d’entreprises privées ou de particuliers mais aussi certains espaces gérés par d’autres entités comme le département ou la région.

    Afin de mailler l’ensemble des espaces verts, le Plan Local d’Urbanisme de Pantin (PLU), précise que les continuités biologiques et écologiques doivent être maintenues, renforcées et prévues lors de travaux neufs.

    Parc urbain de proximité, le parc a été requalifié en 2017/2018. Celui-ci se présente sous une forme plus moderne en termes d’aspect et d’utilisation. Les aires de jeux ont été repensées, un espace de sport crée, le tout dans une ambiance naturelle où les végétaux ont été « sanctuarisés » par des ganivelles afin de leur permettre de se développer sans l’impact des usagers.

    Sol

    Depuis 2012 une démarche progressive se développe au sein des espaces verts de Pantin. Des prélèvements de terre sont effectués afin de permettre la mise en culture des bactéries et mycorhizes et donc une bio-dynamisation des sols.

    Quant à l’étude de la biodiversité des sols, une première étape a été franchie en 2017, par le suivi de la vie lombricienne (protocole OPVT). Ces relevés sont réalisés en régie sous le contrôle de l’un des responsables d’équipe et selon le protocole participatif OPVT.

    Les sols à nu sont proscrits sur l’ensemble des espaces verts. Si l’absence d’un couvert est permise, elle l’est uniquement le temps de l’exécution de missions d’entretien courante (manque de paillage ou végétaux morts en attente de remplacement et garnissage de BRF).

    Les risques majeurs des sols ont été évalués lors de la mise en place de la gestion différenciée. A ce titre, est inscrit les prescriptions suivantes :

    • Une terre ne doit pas être à nue ;
    • Un stabilisé ne doit pas être désherbé, seul le piétinement crée le chemin (paillage envisageable à terme sur le cheminement) ;
    • Les pieds d’arbres sur la largeur du houppier ne doivent pas être tondus (fauche à la débroussailleuse uniquement) pour éviter le tassement ;
    • La circulation est proscrite sur les sols non prévus à cet effet ;
    • Le sel de déneigement est et a toujours été proscrit dans les parcs (déneigement à la pelle) ;
    • Reprise des évacuations d’eau quand imperméabilisations des sols dus à la nature des sols.

    Afin de préserver au mieux les sols, les apports en matière organique (compost, BRF, jus de lombric ou autre solution de prêles, consoudes, orties ou fougères) restent les seuls apports permis sauf en cas de nécessité absolue (lors de travaux de création par exemple). Les apports sous forme liquide sont réalisés quant à eux en fonction des besoins des végétaux. La fréquence des apports en paillage (type BRF) dépend uniquement de la nécessité du site. Le paillage est renforcé en fonction de la décomposition de la précédente mise en place et/ou des possibles mouvements de ce dernier en fonction des taches d’entretien.

    Lors de certains travaux de végétalisation et de création de nouvelles surfaces d’espaces verts, un apport de sable est permis si, et seulement si, la terre importée est de type argileuse.

    Le désherbage manuel au couteau en massif a été retenu et des actions de communication lors de rencontres avec les usagers sont réalisées afin de favoriser l’acceptation des adventices sur les espaces verts.

    Eau

    Il existe pour chaque site un plan de recollement permettant d’identifier et vérifier régulièrement l’ensemble des réseaux, notamment lors de travaux. Un logiciel spécialisé permet par ailleurs d’alerter par mail en cas de fuite. Chaque site présentant un point d’eau (arrosage, fontaine, point d’eau potable) est équipé de compteurs afin d’y réaliser des relevés réguliers.

    Un ensemble de technique est mis en place pour limiter l’évaporation des sols et l’arrosage :

    • Paillage organique
    • Plantes couvre-sol (hedera, epimedium, persicaria affinis, liriope…).

    Ancien parc vétuste, la requalification du site s’est orientée vers un espace naturel aux plantations indigènes et adaptées aux conditions climatiques et pédologiques afin de limiter la consommation d’eau d’arrosage. Les plantations ne sont arrosées qu’en cas d’extrême nécessité. Seules les nouvelles plantations font l’objet d’un arrosage ainsi qu’un ancien séquoia qui nécessite un arrosage particulier pour permettre son développement.

    Un jeu d’eau en gestion automatisé (activation à certaines périodes et par activation d’un bouton pressoir) a été installé dans le parc comme solution au vandalisme des bouches incendies en été.

    Faune / Flore

    Le suivi de la faune nécessitant des compétences spécifiques, un programme de formation dédiée pour plusieurs agents se met en place progressivement. Actuellement, le service met en place le suivi de la vie lombricienne.

    Pour préserver la biodiversité de certains secteurs, des clôtures ont été mises en place afin de limiter les passages et la dégradation de ces espaces. Les parcs et jardins, premiers réservoirs de biodiversité de la ville disposent donc d’espaces inaccessibles aux usagers à certains endroits et qui sont fermés la nuit. Ceux-ci sont donc intégrés dans la trame noire.

    Fort de sa connaissance végétale, l’équipe en charge des espaces verts de Pantin a cherché à maintenir, d’abord et développer ensuite, la partie végétale de la biodiversité. L’effort s’est porté sur l’élargissement de la palette végétale à fort potentiel écologique : mellifère, nectarifère, fructifère.

    Afin de maintenir et développer l’ensemble de la biodiversité des sites (commune, rare, menacée ou protégée), le gestionnaire a déjà mis en place diverses actions de protection :

    • Zones de fauche ;
    • Zones protégées inaccessibles au public ;
    • Renforcement de la litière du sol ;
    • Renforcement des liaisons entre les strates ;
    • Installation de gabions ou panier de pierre.

    Il est également à préciser que des refuges pour les insectes et la faune inféodée aux bois morts sont régulièrement installés dans les espaces verts :

    • Hôtels à insectes
    • Tas de branches mortes
    • Tas de bûche de bois mortes ou encore vertes

    Les végétaux choisis lors des plantations et renouvellements sont ‘’indigènes’’.

    Aucun produit issu de la chimie de synthèse n’est utilisé. Un ensemble de techniques est mis en œuvre afin de limiter le désherbage en fonction de la spécificité du site.

    Suite à la non valorisation de déchets verts exportés en dehors des sites et au besoin croissant de paillage pour les espaces végétalisés, le service à décider d’investir dans un broyeur afin de produire directement en régie un maximum de paillage et limiter les importations de BRF. De manière générale, cette démarche de production en régie vise à limiter les importations/exportations et l’empreinte carbone (déplacement et brûlage).

    Une étude écologique a été réalisée en 2017 et a permis de connaître la biodiversité du site et ainsi orienté les aménagements du parc lors de sa requalification avec notamment la mise en place de semis mésophile et reboisement dans des zones écologiques d’intérêt.

    Une zone d’éco-pâturage gérée par Greensheep a été mise en place sur le site

    Le site présente des zones de fauches, quelques zones de tontes à plateau haut et beaucoup de zones en autogestion.

    Des zones refuges ont été définies sur le site. L’une d’entre elle présente 80 orchidées de 4 espèces différentes. Deux de ces espèces sont apparues naturellement (Épipactis à larges feuilles, Orchis bouc) et deux ont été plantées (Phytesia orchids, Bletilla striata).

    Une forêt de Miyawaki a été plantée.

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    L’ensemble du mobilier urbain est inventorié et classé en deux entités particulières (le pôle Espaces-Verts et le pôle Domaine public).  L’ensemble du mobilier urbain est contrôlé, entretenu et remplacé par les équipes en régie.

    Les équipements installés répondent à des exigences éco-environnementales de fabrications spécifiées dans le CCTP. Ces exigences se retrouvent également pour l’ensemble des produits d’entretien que la collectivité utilise mais également dans l’achat des matériaux. Les fournitures en bois répondent également à des exigences de traçabilité (SFC et PEFC).

    La collectivité a procédé aux changements de toutes les ampoules des mats d’éclairage dont elle a la charge afin de réduire sa consommation en énergie et favoriser la trame sombre. Le parc de possède pas d’éclairage ce qui permet le maintien d’une trame noire.

    Le mobilier urbain répond aux chartes graphiques et environnementales présentées en politique globale.

    L’utilisation du matériel est mutualisée entre les sites. La transversalistion des missions de tonte, élément clé de la gestion différenciée a permis la centralisation du matériel thermique afin d’éviter des pratiques récurrentes non pertinentes. Les affectations de matériel sont faites par équipe et non par site. Chaque équipe possède son propre inventaire de matériel et d’outillage.

    Le garage municipal, ayant la charge de l’entretien et suivi du matériel, gère les consommations de carburant et d’huile de l’ensemble des véhicules et engins. Le renouvellement du matériel permet l’acquisition de matériel automobile de nouvelles générations moins consommateur de carburant et moins polluant. Ces achats répondent aux engagements du plan climat de Pantin.

    Le matériel en fin de vie est proposé à la revente en ligne via une plateforme dédiée aux reprises des collectivités.

    Un bilan carbone des services de la ville de Pantin a été fait. Au-delà de ce bilan carbone général, par délégation du gestionnaire du service espaces-verts de Pantin, un bilan carbone simplifié a été effectué sur le parc du matériel, engins et véhicules du service espaces-verts.

    Afin de limiter les nuisances qu’occasionnent les opérations de maintenances, des dispositions ont été prises :

    • Réduction des tontes ;
    • Quasi abandon des tailles structurées ;
    • Développement progressif de 2012 à 2022 du matériel électrique.

    Formations

    La collectivité est impliquée dans la professionnalisation de ses agents et a mis en place un plan de formation annuel qui se décline en fonction des spécificités de chaque service. Ainsi, depuis 2012, un plan de formation du service a été mis en place pour le pôle Espaces-verts.

    Chaque année ont lieu les ‘’entretiens professionnels’’ au-cours duquel les agents mais également les responsables d’équipe formulent les besoins en formation que chacun estime nécessaire.

    Pour donner de la lisibilité au label, en interne, lors des réunions de direction, le gestionnaire rappelle régulièrement l’importance de l’écologie dans les projets d’aménagements et les protocoles d’entretien. Avec le renouvellement du label ECOJARDIN du Parc de la Manufactures des tabacs en 2018, les élus ont réellement commencé à communiquer sur le label et sur les pratiques écoenvironnementales.

    Les formations à orientation éco-environnementale étant de plus en plus solliciter, le plan de formations s’étale de par le fait sur un plus long planning que le souhaiterait le gestionnaire.

    Public

    Le public, étant la cible prioritaire des aménagements sur le territoire, est toujours sollicité au moyen d’une démocratie participative.

    Les doléances sont relayées par mail ou via l’application ‘’libr’air’’. Elles font l’objet d’une réponse personnalisée.

    Les échanges lors de manifestations dédiées (semaine du développement durable, balade urbaine, etc.) sont privilégiés avec le public. Le public fait l’objet d’une attention particulière lorsqu’il interpelle les agents durant l’exécution de leur mission afin que ces derniers puissent les renseigner et leur expliquer la démarche générale du service.

    Le site internet de la ville, en particulier, présente les différentes actions de sensibilisation que la ville met en place. De plus dans le journal local, lors de sujet espaces verts, une explication est toujours fournie pour sensibiliser les usagers aux différents aménagements.

    Lors de travaux de réaménagements, la ville communique via des ‘’lettres info riverains’’ mais également avec des panneaux informations sur chantier présentant les détails des aménagements.

    Des réunions publiques ainsi que des ‘’votes’’ sont réalisés en amont pour présenter différents projets afin que les aménagements répondent le mieux aux attentes des usagers. Les aménagements sont soumis à l’approbation majoritaire des riverains mais depuis peu une nouvelle action, le budget participatif, incite les usagers à être acteurs de leur ville.

    Les « passages du désir » présents dans l’ancien parc ont été utilisés pour créer les cheminements lors de la requalification du parc en 2018.  

    Lors de la semaine du développement durable une ballade dans la ville (dont le parc Henri Barbusse) a été organisée par les agents autour du thème de l’arbre. Des animations ont également été organisées autour de la tonte des moutons.  

    Des tables de piques-niques seront prochainement installées sur les espaces les plus piétinés.

    Des panneaux pédagogiques sont en cours d’installation sur le site.

    Localisation

    Impasse de romainville
    93500 PANTIN
    France

    Galerie photos