• Panneau pédagogique sur la prairie spontanée

    Le parc forestier de la Mare Adam est un écrin de verdure niché dans la forêt domaniale de Meudon, qui couvre aujourd'hui 1 086 hectares. S'étendant sur 13 hectares, ce parc à vocation éducative et récréative propose divers équipements dont un parcours santé et un parcours d'accrobranche. Ce dernier, récemment aménagé en collaboration avec la société AccroCamp et l'Office National des Forêts (ONF), permet aux visiteurs de vivre une expérience immersive au cœur de la nature. Le parcours d'accrobranche est conçu pour offrir des sensations fortes tout en respectant l'environnement forestier.

    Le cimetière communal de Chaville, qui se trouve au cœur du parc, occupe environ 2 hectares et joue un rôle important pour la commune tout en intégrant harmonieusement le cadre forestier. La gestion des espaces verts du parc, qui couvre 11 hectares, est assurée par le service des parcs et jardins de Grand Paris Seine Ouest (GPSO), en collaboration avec l’Office National des Forêts (ONF).

    Historiquement, la forêt de Meudon a été un lieu clé pour les rois de France et est protégée depuis plusieurs siècles. Aujourd'hui, elle constitue un espace naturel protégé d'une grande richesse écologique. Le parc de la Mare Adam, tout en offrant des équipements modernes, respecte et conserve le patrimoine forestier, contribuant ainsi à la fois à la préservation de l'environnement et au dynamisme local.

    En favorisant des activités durables et en enrichissant l'attractivité de la commune, le parc de la Mare Adam joue un rôle essentiel dans le bien-être des habitants et le rayonnement de notre territoire.

    Structure du site

    Le parc forestier de la Mare Adam, situé à Chaville (92), s’inscrit dans un contexte forestier privilégié, en lisière directe de la forêt domaniale de Meudon. Il s’étend sur environ 13 hectares, auxquels s’ajoute un cimetière attenant inclus dans le périmètre foncier global (22 000 m² au total), mais dont la gestion est indépendante. Ce parc constitue un véritable relais écologique entre les massifs boisés et les espaces urbains, et joue un rôle structurant dans la continuité des trames vertes locales. Cette fonction est reconnue au travers du PLUi et des OAP de la commune, qui intègrent explicitement les enjeux de lisières et de liaisons écologiques.

    Le site est sous gestion de GPSO (Grand Paris Seine Ouest) depuis 2010, dans le cadre d'une politique d’entretien sans produit phytosanitaire depuis 2008. Il fait partie d’un réseau de 16 parcs gérés par GPSO répartis sur 8 communes. L'entretien repose sur un plan de gestion différenciée structuré en quatre niveaux (intensif, semi-intensif, extensif, écologique) établi à partir d’un diagnostic de terrain. En pratique, les interventions sont très limitées sur le domaine boisé, concentrées sur les bordures d’allées (désherbage mécanique sur 1 mètre) ou sur les questions de sécurité. Les zones naturelles évoluent librement, avec une attention portée au maintien des milieux ouverts (prairies, pelouses) et à la préservation des arbres et micro-habitats. Les ronces sont parfois volontairement conservées pour limiter le piétinement en cas de forte fréquentation, et les troncs morts sont laissés entiers au sol pour dissuader leur manipulation. La structure en place veille au bon état écologique du parc tout en conciliant les usages, à l’image des échanges avec l’Accrocamp installé sur site, invité à protéger un arbre remarquable soumis à un piétinement important.

    Sol

    Le parc repose sur un sol forestier naturel, dont la qualité est préservée par une absence totale d’interventions modifiant sa structure ou sa composition. Aucun apport extérieur, ni minéral ni organique, n’est effectué, conformément aux bonnes pratiques de gestion d’un écosystème forestier. Les sols sont entièrement recouverts de végétation spontanée, et aucune plantation ornementale n’est réalisée sur le site.

    Le désherbage se limite à un désherbage mécanique aux bords des allées, sans travail du sol. Toutefois, la forte fréquentation du parc engendre un piétinement significatif, notamment dans certaines prairies et aux abords des zones d’activité comme l’Accrocamp. Pour limiter cet impact, des mesures ont été mises en œuvre : fermeture volontaire de certains sentiers à l’aide de ronces laissées en lisière, et projet de mise en place de ganivelles pour protéger certaines zones sensibles. À noter que deux événements annuels (l’Écotrail en mars et le cross de Chaville en novembre) provoquent également une dégradation ponctuelle des sols sur les secteurs ouverts.

    Eau

    Le site ne dispose d’aucun système d’arrosage, ce qui illustre une gestion économe et parfaitement adaptée au contexte forestier local. L’humidité naturelle des sols est suffisante pour maintenir une couverture végétale continue, sans recours à l’irrigation.

    À l’entrée du parc, une fontaine à boire à bouton poussoir est mise à disposition des usagers, limitant ainsi le gaspillage d’eau. Le parc présente également très peu de surfaces imperméabilisées, ce qui favorise l’infiltration des eaux de pluie dans le sol. À l’échelle intercommunale, une étude est en cours dans les villes de GPSO pour renforcer cette dynamique par la désimperméabilisation et la végétalisation progressive des espaces. Par ailleurs, un plan de sobriété de l’eau est en élaboration depuis 2022 pour une meilleure maîtrise des consommations, avec un suivi annuel par secteur.

    Faune / Flore

    Le parc forestier bénéficie d’une gestion très attentive à la faune et à la flore, renforcée par l’intégration du site dans la stratégie biodiversité de GPSO depuis 2023. Plusieurs inventaires faunistiques et floristiques ont été menés par des bureaux d’études et s’inscrivent dans un programme de suivi sur 5 ans. Ces expertises débouchent sur des préconisations concrètes, intégrées dans le plan de gestion, et visent à améliorer la fonctionnalité écologique du parc tout en valorisant ses milieux naturels. L’espace est laissé à un développement spontané, avec des espèces exclusivement indigènes. La diversité des habitats est entretenue via une gestion différenciée des prairies (fauches tardives, mulching, export raisonné) et la conservation d’éléments naturels comme les ronciers, le bois mort ou les friches.

    Des aménagements sont déjà en place pour la faune (nichoirs, hôtels à insectes), et de nouveaux sont prévus (hibernaculums, création de lisières étagées, andins à reptiles). Le patrimoine arboré est suivi avec rigueur, et les opérations sont encadrées par des prescriptions naturalistes.

    Concernant les déchets verts, la logique de gestion repose sur une valorisation maximale sur place : les feuilles issues du soufflage des allées sont redirigées vers les zones boisées, les branches et le bois mort sont stockés dans des zones forestières, ou laissés in situ. Cette pratique favorise la biodiversité tout en limitant les intrants et les exportations. Une plateforme de compostage mutualisée est utilisée pour d’autres sites, mais le gestionnaire envisage à terme une solution plus locale, afin de réduire les déplacements et renforcer l’autonomie écologique du site.

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    Le mobilier présent dans le parc fait l’objet d’un inventaire actualisé (bancs, barrières, corbeilles), et son entretien est assuré de manière visuelle et régulière. GPSO applique une politique d’achats respectueuse de l’environnement, intégrée dans les cahiers des charges : tous les équipements, mobiliers et matériaux sont validés par l’ONF et répondent aux exigences de durabilité. Aucun traitement chimique n’est utilisé (pas de peinture ni vernis), et seuls des bois certifiés PEFC ou FSC sont installés.

    Le parc ne dispose d’aucun éclairage, ce qui s’inscrit dans la politique de trame noire de la ville de Chaville. À l’échelle de GPSO, des réflexions sont menées pour limiter les consommations énergétiques, notamment par un recours croissant au matériel électrique (62 % des marchés concernent de l’électrique).

    Les matériels thermiques sont encore utilisés ponctuellement selon les saisons et l’état du terrain (zones cabossées). Toutefois, une attention est portée au choix du matériel pour réduire les nuisances et limiter l’impact environnemental. GPSO mutualise le matériel au sein de ses directions territoriales, et dispose de procédures pour la maintenance, le recyclage et le renouvellement des équipements.

    Un bilan carbone a été réalisé à l’échelle de GPSO en 2019, et de nouvelles actions sont en réflexion à l’échelle de la ville de Chaville. L’usage des véhicules est strictement limité aux voies carrossables, et aucun engin ne circule sur les espaces végétalisés.

    Formations

    L’équipe d’entretien bénéficie d’un plan de formation triennal (2024–2026) spécifiquement orienté vers l’environnement, la transition écologique et le développement durable. Ce plan vise à structurer les priorités de montée en compétences autour des enjeux du label EcoJardin, en lien avec les besoins remontés lors des entretiens annuels. Ces échanges permettent d’identifier les thématiques prioritaires et de définir une programmation adaptée. Une réunion annuelle associant les équipes et les responsables est également organisée pour suivre l’avancement de la démarche EcoJardin et mobiliser l’ensemble des acteurs concernés, y compris les élus.

    Les formations réalisées couvrent plusieurs domaines essentiels : la gestion différenciée, les principes de gestion écologique, la connaissance des végétaux, la gestion de l’eau et des équipements. Des actions spécifiques ont été menées, comme une session de quatre jours sur la gestion écologique et une session sur la lutte contre le moustique tigre. Une nouvelle formation est d’ores et déjà prévue sur les espèces exotiques envahissantes. Enfin, des démarches de sciences participatives (type Propage et Florilèges) ont été mises en place avec le soutien de la Maison de la nature et de l’arbre, impliquant les agents de terrain dans la collecte de données naturalistes.

    Public

    Le parc forestier est ouvert en continu, sans fermeture, et soumis au règlement ONF dont l’affichage est en cours d’actualisation. Une démarche pédagogique accompagne l’ensemble des évolutions du site : 16 panneaux thématiques ont été installés pour sensibiliser les visiteurs aux enjeux de gestion écologique. Bien que certains soient dégradés ou arrachés, les équipes de terrain échangent régulièrement avec les usagers pour expliquer les objectifs des pratiques. Une communication ponctuelle est également mise en place lors des interventions ou chantiers.

    Concernant la sécurité, un diagnostic phytosanitaire est réalisé tous les trois ans, avec des vérifications spécifiques annuelles selon les défauts identifiés. Les arbres appartiennent à l’ONF et sont gérés par GPSO. L’aire de jeux ainsi que les agrès sportifs font l’objet d’une surveillance quotidienne, mais la zone Accrocamp est gérée par une entreprise externe.

    Des actions de sensibilisation sont mises en œuvre en partenariat avec la Maison de la Nature et de l’Arbre (visites pédagogiques, sorties nature, animations écoles et grand public). Un atlas participatif des observations faunistiques est également en cours via une plateforme open data sur le site de GPSO. Un projet d’exposition pédagogique temporaire sur la gestion écologique (par type de plante) est réalisé. Le public peut aussi s’impliquer dans les espaces verts via le permis de végétaliser « Jardiner ma ville » et des projets portés par les enfants (ex. tunnel à hérisson avec le périscolaire).

    La gestion des déchets repose sur une logique de sensibilisation et de réduction des points de collecte. Les poubelles ont été progressivement retirées, et le tri est organisé à la sortie du site et dans la zone Accrocamp. 

    Localisation

    route des huit bouteilles
    92370 Chaville
    France

    Galerie photos

    photos