• Plan d'eau bordé d'espaces verts accompagné d'une promenade verte

    Structure du site

    La gestion différenciée est appliquée à l’échelle de la Ville de Dijon. 5 types de gestion sont décrites, De la plus à la moins interventionniste, le code 1 correspondant aux espaces verts de prestige, nécessitant une nature domestiquée et le code 5 correspondant aux espaces verts naturels, où la nature est affranchie des pressions de gestion.

    Plusieurs types de gestion sont ainsi appliqués sur le lac Kir et la promenade de l’Ouche, permettant de satisfaire aux différents usages du site.

    Le plan de gestion différenciée décrit toutes les actions d’entretien réalisées selon la typologie retenue sur chaque espace et planifie notamment les opérations de désherbage dans les zones où elles sont réalisées. Ce désherbage est exclusivement manuel à l’exception des zones contraignantes telles que les dessous de bancs ou les abords des aires de jeux qui sont traitées par des moyens thermiques.

    La démarche « Zéro-Phyto » est appliquée sur le site depuis 15 ans afin de préserver la qualité écologique des espaces aquatiques.

    Des zones sont laissées en développement naturel. Les espaces verts de la Ville ont été recensés dans les trames vertes et bleues locales comme corridors fonctionnels ou réservoirs de biodiversité. Une réelle volonté de préserver et de développer les trames écologiques locales a mené à la réalisation de plusieurs actions concrètes telle que la végétalisation des voies du tram. La rivière de l’Ouche, non navigable, et s’étirant sur une centaine de kilomètres constitue un réservoir biologique dont la qualité a été établie en 2010 à la demande de la Ville de Dijon. La qualité biologique des eaux de l’Ouche a alors été étudiée, notamment par le recensement des phytoplanctons, invertébrés, poissons et oiseaux fréquentant le milieu.

    Le niveau de fréquentation du site ainsi que le niveau d'acceptation de la flore spontanée relevant du Plan de Gestion Différenciée permettent un nombre très réduit d'opérations de désherbage

    Sol

    Une étude géologique a été menée lors du diagnostic écologique réalisé en 2010.

    Les zones de sols à nu sont proscrites : du paillage est disposé dans les massifs et les nouvelles plantations et le couvert végétal spontané est laissé en place.

    Contrairement aux anciennes pratiques, le travail du sol est aujourd'hui proscrit.

    Il n’existe aucun apport de matières organiques ou minérales dans les sols si ce n’est le mulch laissé en place, le broyat lorsque cela est nécessaire (le couvert végétal spontané est favorisé) et l’apport de compost pour les nouvelles plantations. Le compost utilisé est majoritairement autoproduit par les équipes de gestion.

    Des mesures préventives sont mises en place sur les surfaces minérales pour éviter le désherbage, notamment sur la plage aménagée aux abords du lac dont le sable fait l’objet d’un criblage et d’une filtration pour éviter la pousse d’adventices. La végétation spontanée y est cependant tolérée lors des périodes de moindre fréquentation.

    Les risques majeurs pour les sols ont été identifiés et recensés dans trois documents : « Etude pour rétablir la continuité de l’Ouche », « Risques de pollution – Diagnostic écologique de lac Kir » et « Risques inondations – Diagnostic écologique du lac Kir ». Des mesures préventives et/ou curatives sont associées aux risques constatés. 

    Afin de limiter les risques, des aménagement spécifiques ont été réalisés au niveau de certains agrées de fitness.

    Eau

    Un arrosage manuel n’est réalisé que sur les nouvelles plantations (sur les arbres pendant les 3 premières années et les arbustes durant les 2 premières années). Cet arrosage est réalisé uniquement aux premières heures du matin lors des heures de moindre évapotranspiration. Le jaunissement estival des espaces engazonnés est accepté. Cet arrosage, réalisé à l’aide d’un camion-citerne, est réalisé à partir d’eau de nappe récupérée au niveau d’un parking souterrain, construit à l’époque sur le passage d’une nappe phréatique. Cette eau, autrefois mise à l’égout, est désormais récupérée pour assurer l’arrosage ainsi que le lavage des voiries et des infrastructures.Il n’existe que très peu de surfaces imperméabilisées sur le site. Des noues ont été aménagées le long des voiries pour recueillir les eaux de ruissellement. Le recours à des revêtements semi-perméable est favorisé. Les allées sont profilées de manières à guider les eaux pluviales vers les pelouses. Il n’y a pas de fontaines ornementales sur le site. Les points d’eau potable fonctionnent selon des modèles limitant les consommations d’eau (boutons poussoirs, manivelles à arrêt automatique…).

    Faune / Flore

    Les actions de gestion du site sont induites par le plan Biodiversité établi par la Ville de Dijon.

    Différents suivis de la faune et de la flore sont mis en place : la LPO réalise un suivi sur le site depuis 1983. Des relevés poissons sont réalisés depuis plusieurs années. Le programme Florilège est mis en place sur les espaces prairiaux chaque année. Un diagnostic écologique a été réalisé en 2010, recensant les habitats, la faune et la flore présente sur le site. Différents protocoles de sciences participatives sont mis en place (cf Points forts – Public).

    Les observateurs du centre d’études ornithologiques de Bourgogne effectuent des comptes rendus précis et quantifiés des visites ornithologiques sur le lac. Au total, 60 espèces d’oiseaux ont été recensées au moins une fois sur le lac. L’occurrence de fréquentation de chaque espèce est ainsi connue et recensée.

    Les plantations sont essentiellement composées d’espèces indigènes. Dijon étant investi dans un programme de développement des ruchers en ville, les espèces mellifères et/ou fructifères sont aussi favorisées. Les vivaces sont favorisées. (Audit initial : Seules les jardinières du barrage sont plantées d’annuelles et de bisannuelles) Aucun fleurissement annuel présent sur le site. Des zones de bulbes ont été intégrées à certaines pelouses.

    Des zones naturelles ou semi-naturelles sont laissées en développement sur le site. Une roselière a notamment ainsi pu être conservée qui permet la nidification de nombreuses espèces.

    Les végétaux constituant les plantations sont soit produits au centre horticole de la ville, où elles sont arrosées à l’eau de pluie, soit chez des pépiniéristes et semenciers locaux reconnus.

    La taille est raisonnée, le patrimoine arboré et arbustif n’est taillé que pour des raisons de sécurité et pour des tailles de forme lors des premières années : le port naturel est favorisé.

    De nombreux espaces ont laissés en développement prairial. Les méthodes de fauche respectent les cycles biologiques de la faune et de la flore et prennent en compte la préservation de la faune (fauche tardive, du centre vers la périphérie, îlots refuges…).

    Quelques souches ont été laissées en place au niveau d’une aire de sport. Quelques tas de bois morts ont été disposés dans une aire technique inaccessible au public.

    Pour l’entretien des milieux aquatiques végétalisés, le gestionnaire mène un travail avec la LPO visant à ne pas impacter les espèces réalisant leur nidification sur le site. Aucun traitement n’y est réalisé.

    Des nichoirs à oiseaux ont été installés sur le site et sont gérés et suivis par différents organismes comme la LPO ou l’EFAC.

    Des mesures sont mises en place pour la réduction des déchets verts (valorisation des déchets de taille en broyat, compostage, taille raisonnée, tonte en mulching…). Les volumes exportés sont suivis et il existe un protocole pour la production interne de compost. 

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    La Ville de Dijon dispose d’une politique d’achat respectueuse de l’environnement. Le mobilier est fourni par des producteur locaux, le bois est issu d’essences locales prélevé dans des forêts gérées durablement.

    Les éclairages sont rationnalisés (Mise en place de cônes d’éclairage depuis 2002), les intensités lumineuses ont été réduites et sont abaissées selon les périodes de la nuit pour économiser l’énergie.

    Les consommations en carburant des engins et véhicules sont suivies par le gestionnaire. Le matériel thermique est progressivement remplacé par du matériel électrique (Environ 50% du petit matériel thermique a été remplacé au profit du matériel thermique).

    Des vélos sont mis à disposition des agents. La ville a investi dans des systèmes automobiles électriques (25 véhicules électriques dans la flotte participant à la propreté des espaces publics). Le parc de véhicule de service a diminué et a été mutualisé. Les déplacements dits « doux » comme le vélo ou le vélo électrique sont toutefois favorisés.

     Les engins utilisés ponctuellement sont aussi mutualisé.

    Les matériels, matériaux et engins en fin de vie font l’objet de procédures de ventes publiques par l’intermédiaire du service des domaines.  

    Un inventaire des nuisances sonores a été réalisé il y a quelques années. Un inventaire des émissions de chaleur est en cours. Le recours à du matériel électrique réduit ces nuisances.

    Un plan Climat Energie Territorial est en cours sur l’Agglomération du Grand Dijon : le projet IlliCO². Celui-ci vise à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre, d’augmenter de 20% la part des énergies renouvelables et d’améliorer de 20% l’efficacité énergétique d’ici 2020.

    Formations

    Les élus se sont saisis du label EcoJardin pour en faire un projet fédérateur : le responsable politique profite de ses contacts avec les gestionnaires d’espaces verts privés locaux pour présenter le label et les inciter à soumettre une candidature à la labellisation.

    (Audit initial : Tous les items EcoJardin ont été abordés lors des formations sauf la thématique « Eau ».). Lors du renouvellement de l'audit, les agents ont été formés sur plusieurs items.

    Public

    La qualité de l’accueil fait l’objet d’un suivi par le service « ALLOMAIRIE ». Une réponse est faite sous 48h pour toute remarque soumise.

    Les citoyens sont associés aux prises de décisions et à la vie des espaces verts. Les comités de quartiers mettent ainsi en place des jardins partagés et sont associés à la gestion différenciée des parcs et jardins.

    Les sciences participatives ont été fortement développées, notamment via l’application du protocole national « Vigie-Nature ». Le jardin des Sciences met en place des animations pédagogiques et des suivis formalisés selon trois protocoles : « Sauvages de ma rue », « Insectes pollinisateurs » et « Escargots et limaces ».

    Différents évènements sont organisés qui permettent d’impliquer le public Dijonnais à la vie des espaces verts. La fête de "La forêt des enfants" est un évènement qui propose aux nouveaux parents d'aller planter un arbre à l’année de naissance de leur enfant. Cet évènement est proposé par la mairie mais animé et préparé par les agents. La fête de la nature a lieu au mois de mai et les « Happy Days » au mois de Juin, il s’agit d’évènements organisés par le Jardin des Sciences. (Happy Days est un évènement autour des abeilles, tandis que la fête de la nature propose des ateliers, des actions de sensibilisation, une présentation des résultats de recherche est aussi proposée).

    La mairie propose aussi la végétalisation des pieds d'arbres par les riverains (Opération « j'adopte un arbre » soutenue par un site Internet mis en place par la Ville de Dijon qui permet de réaliser les demandes et d'obtenir un permis de végétaliser. Les plantes sont fournies par la VIlle de Dijon).

    Des panneaux d’information conçus par la LPO et expliquant le mode de vie des oiseaux fréquentant le site sont disposés autour du lac. Une longue vue est également mise à disposition des usagers pour observer l’avifaune locale.

    Des poubelles de tri sont mises à disposition des usagers. 

    Localisation

    Avenue du premier Consul
    21000 Dijon
    France

    Galerie photos

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