• Acquis par la Ville de Bruges en 2017, le parc Ausone est né de la volonté municipale d’aménager un parc urbain au sein d’une zone d’habitations sur cette friche industrielle (carrière d’extraction d’argile puis décharge de matériaux de démolition) avec l'aide de la paysagiste Graziella Barsacq et de l'agence Moonwalk. Ce parc urbain ouvert au public le 21 septembre 2019 offre des espaces naturels exceptionnels (chênaie ancienne, cellules du vivants, corridor écologique), une aire de jeux pour enfants, des postes d’observation, un belvédère ou encore des œuvres d’art et un parcours audio aux visiteurs. Il est devenu un parc emblématique de la Ville de Bruges.

    Structure du site

    • Le parc s’inscrit dans un vaste projet de rénovation urbaine qui comprend de nouveaux programmes de logements. Il tient lieu de « poumon vert » de la ville. C’est un parc multifonctionnel, multigénérationnel, et disposant de milieux très variés.
    • L’arrivée du tram et de la voie verte et la végétalisation des accompagnements de voirie, ainsi que la proximité des lacs de Bordeaux et de Bruges (moins d’un km) permettent au parc de s’inscrire dans une TVB efficiente.
    • La ville conventionne avec la LPO pour le suivi de l'avifaune. Le parc Ausone sert de "site refuge".
    • Le parc bénéficie du plan « 1 million d’arbres » de la Métropole de Bordeaux (2020-2030) pour ses plantations.

    Sol

    • La composition du sol est connu (étude avant-projet, étude de dépollution) : sol sableux-argileux, argiles dites « de Bruges », marnes et calcaires en profondeur.
    • Les sols d’origine ont fait l’objet de réemploi : les terres inertes et graves concassées ont servi au modelé du paysage ou aux cheminements en stabilisé.
    • La présence de terres inertes en quantité a nécessité de l’import de compost Ecocert (Métropole de Bordeaux) et de terre végétale locale pour revitaliser les sols.
    • Aucun déchet vert n’est exporté : tout est réutilisé sur site sous forme de mulching et BRF de paillage pour réactiver la vie du sol, amender la terre et conserver l’humidité.

    Eau

    • La nappe est située entre 1,5 et 5 m de profondeur. Elle investit le jardin de pluie ainsi que la noue connectée. Celle-ci est aussi alimentée par un ruisseau provenant de la rocade et par les eaux pluviales du quartier.
    • La luxuriance des plantes hygrophiles atteste de la fonctionnalité de ces zones (absence de précipitations les 3 mois précédents l’audit).
    • Les pelouses et zones accueillant de jeunes plantations disposent d’un arrosage intégré de type goutte-à-goutte, géré par un programmateur. La décision d’arroser ou non est laissée à l’appréciation des jardiniers. Pour les jeunes plants, arrosage au goutte à goutte pendant 2 ans, avec sevrage petit à petit si nécessaire.
    • Cette année, arrosage divisé par 2 en fréquence et en volume sur les pelouses (relevé annuel). L'heure d'arrosage se fait avant l'ouverture du parc tôt le matin.
    • Les zones humides, sous-bois et chênaie ne sont pas équipées d’arrosage.
    • Outre les zones humides, le parc propose des fontaines à boire à bouton poussoir, une petite fontaine au sol (accessible aux chiens), une rigole canalisée en circuit fermé.
    • Deux brumisateurs poussoir sont proposés au public
    • Le relevé du compteur est annuel, mais la recherche de fuite est constante, par méthode visuelle et alerte via le logiciel OCEA Smart Building.
    • L'arrosage se fait la nuit, par programmation.
    • L’entretien du système d’arrosage se fait une fois par an en début de saison, avec notamment l’assistance du programmateur de gestion à distance (pas de pluviomètre).
    • Les fontaines sont coupées du 1 novembre au 15 mars pour éviter le gel du circuit.
    • La fréquence de détection des fuites pour les fontaines est hebdomadaire à partir du 15 mars et jusqu’au 1 novembre.

    Faune / Flore

    • Le site s’inscrit en dans un schéma TVB efficient, avec la présence du grand lac de Bordeaux et des lacs de Bruges à moins d’1 km. La voie verte et le tracé végétalisé du tram en bordure du parc relient le centre ville et les zones forestières et agricoles de Bruges.
    • Il comprend une grande variété de milieux et de végétaux avec un jardin humide sanctuarisé, des noues paysagères connectées (nappe affleurante + eaux pluviales), des bois (spontanés et chênaie), des prairies et des pelouses.
    • Les clôtures sont perméables à la petite faune sauvage.
    • Les habitats pour la faune sont naturels (taillis, arbres creux, ripisylve), à l’exception d’un bâtiment en ruine non accessible au public, et investi par des chiroptères.
    • Des inventaires faune/flore ont été réalisés sur site avant travaux. Des inventaires faune ont été réalisés à l’échelle de la commune. Un inventaire partiel faune/flore ont été réalisé en 2021 par des étudiants en master « Biodiversité, écologie et évolution ». Cet inventaire se répètera tous les 5 ans afin d’obtenir des indicateurs de suivi.
    • La faune protégée est connue : Tritons palmés, Salamandres, Crapaud calamite, Couleuvre verte et jaune, Bouscarle de Cetti, Martin pécheur, Faucon crécerelle, Chardonnerets élégants, Pic épeiche, Milan royal, Serin cini, Héron cendré, Ecureuils roux, chauve-souris. La flore protégée compte notamment le Lotier.
    • Les plantations (prévalence des essences endémiques) sont issues des serres municipales de la Métropole ou de pépinières régionales. Les vivaces prairiales proviennent de fournisseurs en semences naturelles.
    • Les plantes hygrophiles sont variées et multi strates : Saules blancs, Saules romarins, Baldingères faux-roseaux, Iris d’eau, Bambous géants, Phragmites, Carex, Salicaires, Lotus, Nénuphars…
    • Connaissance des EEE : présence d’un peu de raisin d’Amérique et de robinier, qui sont surveillés. Absence de chenilles processionnaires et autres ravageurs de la faune.
    • Les sous-bois spontanés n’ont pas été remaniés : lierre buisson, ronciers, clématites lianes et strates arbustives sont laissés en évolution libre pour renforcer la biodiversité.
    • La gestion forestière favorise sans distinction les jeunes et les vieux arbres : seulement quelques sélection et éclaircies pour permettre la régénération naturelle.
    • La tonte de la strate herbacée (mulching) se fait uniquement le long des cheminements et sur les pelouses .
    • Le désherbage des parties minérales se fait manuellement ou au rotofil.
    • Les branches de moyenne et grande section (taille de sécurité) sont tronçonnées et garnissent les gabions des entrées.
    • Il n'y a aucun export de bois ou de déchets verts : les branches sont broyées sur site (BRF pour paillage), les feuilles et de résidus de tonte servent de paillage ou de mulching.
    • Concernant le compost, les déchets verts de Bordeaux Métropole sont amenés sur la plateforme de compostage de la Grande Jaugue. La production de compost est donc externalisée et elle est écocertifiée par Ecocert. Bordeaux métropole achète ensuite le compost qui est utilisé dans ses espaces verts.
    • Les baliveaux sont protégés par des tuteurs et de la ganivelle au pied, et par des bandes de jute sur le tronc (échaudures).
    • Les prairies sont fauchées une fois par an vers novembre, de manière centrifuge.
    • Le jardin infiltrant fait l’objet d’une fauche par an. Le bassin des lotus est nettoyé selon les besoins.

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    • Il n'y a aucun éclairage sur site.
    • Les engins et le gros matériel sont en partie mutualisés depuis 2022.
    • La tonte est électrique, le souffleur également. Le reste est thermique. Le remplacement progressif vers davantage de matériel et engins électriques est en cours.
    • Les véhicules sont tous thermiques sauf un (petit camion-benne).
    • Le mobilier et les matériaux font l’objet de marchés publics (CCTP de Bordeaux métropole) respectueux de la source et de l’environnement (bois certifiés PEFC ou FSC, proximité de la ressource, entretien des ponts et entrée sans peinture, antioxydant ou vernis).
    • On note la présence de 2 toilettes sèches à lombri-composteur.
    • Certaines grumes des arbres abattus sont conservées en qualité de mobilier.
    • Il existe un carnet de suivi de consommation des essences et huiles (qui sont bio).
    • Les jeux et les équipements sont vérifiés périodiquement.

    Formations

    Une démarche d'amélioration continue a été mise en place depuis 2019 jusqu’à cette année avec la paysagiste du projet, Bordeaux Métropole et la mairie de Bruges.

    Lors de l’entretien annuel, les agents indiquent les formations qu’ils souhaitent suivre. Les chefs d’équipes et gestionnaires peuvent également proposer - ou imposer- des formations.
    Les jardiniers du parc ont suivi les formations suivantes :
    -  les milieux humides ;
    - les oiseaux et insectes parcs et jardins ;
    - l’inventaire Propage ;
    - les jeunes arbres : du choix en pépinière à la plantation ;
    - tronçonner en sécurité.

    Public

    • Le règlement est affiché. Le parc propose des panneaux pédagogiques sur les milieux, la flore et la faune, ainsi que des points d’observation sur les zones humides, ou depuis le belvédère.
    • Un parcours audio par borne et QR code est disponible.
    • Des oeuvres d’art émaillent le parcours forestier.
    • Un abri-livres est proposé au public.
    • Le parc accueille ponctuellement des inaugurations artistiques et des festivités (créations musicales, performances, découverte de l’environnement, journée des gestes éco-responsables).
    • Les doléances des riverains sont recueillies, et les solutions apportées sont adaptées à leurs demandes.
    • Un budget participatif en 2022 a été voté pour créer une animation paysagère. Elle se concrétisera par des plantations pour créer des alcôves ombragées de Cytises et de Cotinus.
    • Les jardiniers ont de très bons retours des usagers (habitants, scolaires). Ils sont très impliqués dans la transmission de leurs connaissances sur les milieux et la biodiversité.

    Localisation

    6 Rue Beyerman
    33520 Bruges
    France

    Galerie photos

    photos

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