• L'Université Paris Nanterre est constituée d'un campus principal à Nanterre de 30 ha et de 3 autres sites à Ville d’Avray, Saint-Cloud et la Défense (Pôle universitaire Léonard de Vinci). Elle accueille plus de 35000 étudiants inscrits, 1400 personnels enseignants, enseignants chercheurs, chercheurs et 970 personnels administratifs et techniques. Le patrimoine bâti du campus de Nanterre est de 152000 m² soit environ 20 bâtiments dont 3 gymnases, une piscine olympique,un stade, un théâtre de 400 places, un cinéma numérique de 1000 places et une Bibliothèque universitaire de 9000 m². L’université offre un campus vert dont le taux de végétalisation représente 30% de la surface totale (10 ha d’espaces verts, 850 arbres/conifères). Un jardin partagé a été inauguré en juin 2015. Le jardinage y est pratiqué de manière collaborative entre étudiants, membres du personnel et riverains. Les jardiniers du secteur des Espaces extérieurs ont mis en place depuis 2008 de nouvelles pratiques comme le mulching, le paillage des plantations, la suppression du désherbage chimique en 2010 (désherbage mécanique, thermique) et installé une aire de compostage des déchets verts du campus fin 2016. Le campus de Nanterre accueille depuis le printemps 2018 un rucher municipal, réparties en deux ruchers : l'un dédié à la pédagogie, l'autre à la récolte.

    Structure du site

    La gestion différenciée est suivie depuis janvier 2019 avec la création d’un plan de gestion en fonction des secteurs du campus. Au total, 3 niveaux de gestion ont été déterminés.

     

    L’Université a pour volonté de réaliser un schéma directeur de développement durable. Ce schéma permettra de mieux articuler la pratique des agents sur le site. Le gestionnaire souhaite limiter l’accessibilité de la voiture sur le campus et de favoriser la mise en place de mobilités douces.

    Une opération est en cours pour la rénovation d’un bâtiment notamment sa réhabilitation énergétique.

     

    L’université a développé un plan de gestion différencié faisant suite à un audit des pratiques d’entretien du campus réalisé d’octobre à décembre 2017 et validé en février 2018. Il s’inscrit dans le cadre du marché « Missions de conseil et d’expertise pour l’atteinte de l’objectif « Zéro phyto » et une gestion plus écologique des espaces » porté et animé par le Syndicat des Eaux de la Presqu’île de Gennevilliers (SEPG). Ce plan distingue ainsi les espaces « soignés », des espaces « de transitions » et des espaces « naturels ». L’entretien propre à chacune de ces typologies s’applique alors aux 8 zones géographiques du site. Le gestionnaire a banni les produits phytosanitaires de la gestion du site depuis 2006. Des opérations de requalification paysagère du patrimoine végétal ont eu lieu en fonction des projets immobiliers. Un volet paysager accompagne les orientations du schéma directeur de chacun de ces projets. Pour donner suite aux opérations réalisées sur la frange sud, seules quelques franges n’ont pas encore été requalifiées notamment à l’ouest et au nord du site. Les espaces verts de l’Université sont très fréquentés par les étudiants et employés mais également pas les usagers des services de proximités attenants. Les cheminements ont été intelligent pensés pour gérer ces différents flux ce qui limite grandement la dégradation des pelouses et des massifs. Cependant des cheminements ont tout de même été créés par les usagers. Une étude a été réalisée afin de les intégrer au schéma paysager initial. Les passages restant inévitablement mis à nu sont paillés. L’Université a mis en place différentes démarches de gestion prenant en compte l’environnement telles que : la charte biodiversité IDF, la charte « objectif Zéro phyto en seine centrale urbaine », ou encore le cahier des charges de la construction durable de l'enseignement supérieur en IDF. S’agissant du patrimoine bâti, les questions de transitions écologique/énergétique et de prise en compte de la biodiversité (préconisations spécifiques) sont intégrées dans les nouvelles opérations. L’intégration paysagère est également prise en compte. Le site dispose ainsi par exemple d’un bâtiment 100% en bois et a développé une démarche de végétalisation par le biais de plantes grimpantes. La position géographique très enclavée du site (nombreux réseaux de transports à proximité) rend les déplacements de la faune et de la flore vers d’autres espaces verts difficiles. Cependant l’Université a développé une volonté d’ouverture du site sur la ville justement partagé par la municipalité de Nanterre. Cette dernière souhaite par le biais de sa mission d’écologie urbaine relier le site de l’Université au parc du « Chemin de l’ile ». A l’échelle de son site l’Université a réfléchis aux déplacements internes de la biodiversité avec la volonté de création de corridors écologiques au sein du site.

    Sol

    Des analyses de sol ont été réalisées en 2018 et en 2021 avec la FREDON notamment pour la mise en place d’un jardin partagé en pleine terre.

     

    La conception réfléchie des cheminements, le paillage et les plantes couvre-sol permettent d’éviter la présence de zones de sol à nu. Le travail du sol se limite désormais aux plantations et les apports qui lui sont fait sont uniquement organiques. Ils proviennent notamment des déchets verts du site. Enfin, le paillage et l’acceptation de la flore spontanée permettent d’éviter en partie le désherbage. Lorsque celui-ci s’avère nécessaire il peut se faire sur les voiries à l’aide d’une brosse mécanique et manuellement dans les espaces verts.

    Eau

    Lors d’entretien des espaces verts, les agents sont vigilants quant aux éventuelles fuites du système d’arrosage. En effet, les agents sont équipés de fiches qu’ils doivent remplir après leur opération d’entretien permettant d’identifier les problématiques rencontrés sur le site.

     

    Une étude est en cours pour créer un réseau de récupération des eaux pluviales liés aux différents stocks d’eau des bâtiments. Une cartographie a déjà été initiée et l’étude va donc être prochainement lancée.

     

    Le carré central et la galerie dispose d’un arrosage automatique. Sur le reste du site seules les jeunes plantations (jusqu’à 4 environ selon le type de plantes) sont arrosées et ce manuellement. La consommation d’eau globale du site (espaces verts et bâtiments) est en baisse ces dernières années. Le choix de la palette végétale (espèces peu gourmandes en eau, adaptées au climat, groupées selon leurs besoins, etc.) ainsi que le paillage, les plantes couvre-sol et une tonte haute par endroit permettent de plus de réduire les besoins en eau de la végétation. L’Université dispose de systèmes de récupération des eaux de pluie lui permettant de diminuer sa consommation en eau potable servant à l’arrosage ou pour les sanitaires notamment (récupération des eaux de toitures végétalisées, réservoirs d’eau sous la piste d’athlétisme et du bâtiment H).

    Faune / Flore

    Une forêt nourricière a été plantée sur une parcelle d’environ 200 m². Cette forêt nourricière suit le principe de la forêt de Miyawaki. Au total, 700 arbrisseaux d’espèces indigènes comme le Cornouiller, l’Erable, le Noisetier, les Chênes ont été plantés par les étudiants de l’université.

    L’université Paris Nanterre n’accueille plus de moutons. L’écopâturage a été arrêté.

    L’université Paris Nanterre est un refuge LPO depuis 2019. Un travail a été réalisé avec les chercheurs du laboratoire d’éthologie cognition et développement pour la mise en place d’une quarantaine de nichoirs.

    Un gîte à chiroptère est également présent sur le site.

    Des inventaires ornithologiques sont d’ailleurs régulièrement effectués par le laboratoire.

    Un jardin partagé ouvert est présent sur le site. Il est géré de manière écologique avec quelques tas de bois de mort, des tas de pierre et l’utilisation de plantes mellifères.

     

    Le gestionnaire a pour projet de réaliser une mare.

    Le gestionnaire a également pour projet de récupérer les déchets alimentaires locaux pour enrichir la plateforme de compostage.

     

    La biodiversité est une donnée d’entrée de la gestion du site. Sa prise en compte passe par différentes mesures (gestion différenciée, mise en place de gîtes pour la faune, taille/fauche douces et raisonnées, choix de la palette végétale, absence de produits phytosanitaires, etc..). Un inventaire complet a été réalisé en 2018. Celui-ci a permis de mettre en évidence la présence d'une diversité animale et végétale relativement importante qu'il convient de conserver et d'étoffer. Dans l’optique de l’installation d’un rucher des plantes mellifères ont été plantées (roncier, framboisier, jasmin, lierres, etc.). De manière générale, la palette végétale s’oriente vers des végétaux indigènes et si possible présentant un intérêt écologique particulier (mellifère, nectarifère, à baies, etc.), cette démarche reste cependant à renforcer. L’équipe intervient sur la strate arbustive avec une taille une à deux fois par an (taille plus fréquente de certaines zones pour des raisons d’accessibilité. Elle pratique une taille douce respectant le port naturel de l’espèce. Les fauches des zones de prairies ont de plus lieu en fin de saison de manière à impacter le moins possible la faune et la flore s’y développant. Un rucher initialement mis en place par la mairie de Nanterre a été réintégré sur le site. Celui-ci est confié à la gestion de 2 apiculteurs et est régi par le code rural. Cette rationalisation dans la gestion passe par un choix de végétalisation réfléchi, la mise en place de la gestion différenciée limitant l’intervention dans certaines zones, la taille raisonnées des arbustes, la tonte en mulching, l’acceptation de la flore spontanée, etc. L’Université a de plus installé 5 boxes de compostage sur son site lui et investi dans le broyage ce qui lui permet de gérer elle-même ses déchets verts. Le parc du « Chemin de l’ile » a par ailleurs apporté son expertise quant à la localisation des boxes de compostage et le protocole devant s’y appliquer. Les matières non valorisables sur le site sont exportées en plateforme de recyclage.

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    Le gestionnaire a prévu de réaliser un bilan carbone prochainement.

    Le gestionnaire a également pour projet de réduire encore plus la luminosité des éclairages et prévoit d’installer un dispositif de détection.

     

    Le site a fait l’objet d’un plan « Eco-lumière » et dispose d’un schéma directeur de l’éclairage. Il est donc éclairé toute la nuit pour des raisons de sécurité mais de manière raisonnée. Ainsi l’intensité de l’éclairage peut être contrôlée, celle-ci décline graduellement pour atteindre 10% aux alentours de 3h du matin. L’éclairage est de plus orienté vers le bas pour éviter la pollution lumineuse et ainsi préserver au maximum la trame noire. Les candélabres disposent de plus d’ampoules LED afin de limiter la consommation énergétique. Les matériels et engins utilisés sur le site font l’objet d’un inventaire et leurs consommations de carburants et d’huiles sont suivies. L’Université dispose par ailleurs de matériels et de véhicules électriques. Arrivés en fin de vie ces différents équipements sont vendus aux enchères ou gérés par la filière de déchets professionnels adéquate. L’Université a réalisé un bilan GES. L’Université dispose d’une politique environnementale forte se répercutant sur tous les aspects de sa gestion, les achats y compris. Les Cahiers des Clauses Techniques Particulières intègrent donc des considérations environnementales sur les questions de matériaux, mobiliers, produits d’entretien, etc.

    Formations

    Les employés de l’Université bénéficient d’un plan de formation annuel intégrant des thématiques environnementales. L’école du Breuil dispense de plus des formations et les salariés disposent d’un accès à la base documentaire de Plantes&Cité. L’Université communique en interne sur la gestion écologique notamment par le biais d’une newsletter interne intégrant de petites brèves sur les aménagements écologiques (jardin partagé, zone de compostage, interview du service espace vert, etc.). Le service espace vert est notamment formé aux thématiques structure du site, sol, eau, faune et flore, équipements et matériaux / matériels et engins et sécurité.

    Public

    Une collaboration avec une école élémentaire débute cette année avec une visite d’une classe de CM1 ce vendredi 21 avril 2023 sur les arbres dans l’arboretum. Des panneaux explicatifs au pied des arbres ont été installés.

    Un panneau pédagogique devant la forêt nourricière a été installé pour expliquer le projet.

    Afin de communiquer sur les déchets, l’Université a mis en place une cleanwalk qui aura lieu le jeudi 20 avril 2023 cette année. Cet évènement regroupe des étudiants et jeunes en service civique.

     

    Une réflexion est actuellement portée sur une meilleure prise en compte du tri sélectif. En effet, les poubelles sont trop petites pour la quantité de déchets.

     

    Le public est amené à s’exprimer des rencontres évènementielles avec le service espace vert mais également par le biais des associations étudiantes axées sur le développement durable et par les réseaux sociaux. Les jardiniers entretiennent ainsi un dialogue régulier et facile avec les différents usagers. Les usagers sont sensibilisés à l’écologie par différents moyens : semaine du développement durable incluant le service espace vert, associations étudiantes, réseaux sociaux, AMAP étudiante, le magazine « point commun », etc. Des ateliers permettant d’impliquer ces usagers sont également régulièrement proposés : atelier de sensibilisation en faveur des abeilles (fleurs à semer), journées du développement durable, permis de végétaliser, visites du campus pour les nouveaux arrivants mais également pour les membres du CD 92. Des sorties ornithologiques au parc du chemin de l’île peuvent également avoir lieu. Une restitution publique des études menées cette année par Fredon IDF (inventaire de biodiversité et gestion différenciée) a de plus eu lieu. Une grande campagne de consultation du personnel a également eu lieu concernant le plan quinquennal de développement. Une démarche de gestion raisonnée des déchets a été mise en place à l’échelle de l’Université. En effet en 2014, un diagnostic pour la réduction et la valorisation des déchets a été réalisé permettant la préparation à la collecte sélective à venir. Pour répondre aux usages du site, le nombre et le type de poubelles a été renforcé et adapté. En partenariat avec le CROUSS, un compost pour les déchets alimentaires a été mis en place en 2016. Celui-ci a été bien approprié par les étudiants. Le site dispose de plus d’un jardin partagé initialement créé par les étudiants et récupéré par l’Université. Des animations y sont proposées à destination des usagers de l’Université mais également de collégiens accueillis dans le cadre de sorties scolaires. De manière générale, l’Université souhaite intégrer l’ensemble de la communauté université à la question de la transition écologique. Les engagements des étudiants sur cette thématique sont ainsi valorisés dans leurs formations (ex : implication dans la gestion du rucher ou du jardin partagé).

    Localisation

    200 avenue de la république
    92001 Nanterre
    France

    Galerie photos