• Cette propriété fut construite en 1785 par le Comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, pour sa favorite Anne de Caumont La Force, Comtesse de Balbi. Le Comte de Provence avait fait aménager par l’architecte Jean-François Thérèse Chalgrin un magnifique jardin miniature anglo-chinois, dessiné entre 1785 et 1787 dans un style pittoresque. Lorsque le pavillon fut détruit en 1798, le terrain revint à l’hôtel Letellier (actuel Lycée Jules Ferry), avant d’être mis à la disposition de l’Ecole d’Horticulture en 1914. Le parc est entretenu selon une conception de parc romantique urbain. Il avait été auparavant classé monument historique en même temps que le Potager du Roi en 1926. Ce parc appartient au Château et est en convention avec la ville de Versailles pour son entretien. Il a été laissé à l’abandon pendant une dizaine d’année avant d’être réaménagé. Les grandes lignes initiales du parc ont été conservées et l’aménagement reflète toujours les caractéristiques que l’architecte lui avait données. Un gardien-jardinier est présent tous les jours sur le site. Il ne possède aucun éclairage, ni arrosage automatique. Il n’y a aucun arrosage pour les végétaux. Un étang est présent sur le site avec tout autour une barrière en matière naturelle (Bambou+Osier). Les berges sont fauchées de temps à autres. Un dragage est effectué une fois par an et la matière prélevée est laissée sur le bord afin de sécher pour ensuite être intégrée dans le compost. Des nichoirs à canards en tressage d’osier, fabriqués par le jardinier, sont présents sur un îlot. Les espèces arborées et les massifs sont diversifiés. Une grande étendue de pelouse est également présente dans ce parc. Un massif de vivaces est présent et une partie du jardin est géré en jachère et fauché une fois par an. Les espèces d’adventices qui sont non envahissantes et non nuisibles sont acceptées au sein du parc. Les allées sont désherbées au thermique ou à la binette. Il n’y a aucun apport ou export au sein de ce parc, à part les grosses branches d’arbres puisqu’il n’y a pas de matériel adéquate au broyage de ces branches sur le site. Un compostage est effectué sur place avec les feuilles, les résidus de tonte, les branches et les matières prélevées lors du dragage. Il est remuer régulièrement afin d’accélérer le processus de dégradation de la matière. Cette dernière est ensuite utilisée dans le massif de vivaces. Il y a une entrée avec 1 règlement. Ce parc est fermé pendant la nuit. Il possède des murs élevés, ce qui donne peu d’ouvertures sur l’extérieur.

    Structure du site

    • Les différents espaces du parc Balbi ne bénéficient pas de la même gestion en fonction des usages du site (pastoralisme, gestion libre, gestion plus soutenue au niveau des zones à forte fréquentation…).
    • Des cheminements ont été tracés sur le par cet limitent l’impact des usagers sur la qualité écologique du site.
    • La ville de Versailles est labellisée « Villes et villages fleuris ». L’arrêt d’utilisation des engrais chimique a été mis en place en 2004, les produits phytosanitaires en 2005, les herbicides sur la voirie ont été arrêtés en 2006 et dans les cimetières en 2007.

    Sol

    • Des analyses de sol sont réalisées en cas d’apport de terre végétale. Le protocole OPVT à été mis en place en février afin d’obtenir quelques éléments sur la biodiversité du sol.
    • Le paillage est systématique sur le site et est réalisé avec des feuilles mortes, du BRF etc.
    • Le désherbage est manuel.
    • Des rosiers ont été plantés le long d’un mur et permettront de végétaliser celui-ci.

    Eau

    • Il n’y a pas d’arrosage sur le site (uniquement lors des opérations de nouvelles plantations et en cas de stress hydrique critique des végétaux). Des bâches des récupérations disséminées dans la ville permettent de pallier aux éventuels besoins en eau en période de canicule.
    • Les consommations d’eau sont relevées mensuellement et permettent de relever d’éventuelles fuite d’eau (la SEOP envoie aussi des messages d’alertes si une fuite est détectée.
    • Les plantations sont regroupées en massifs si l’arrosage devient nécessaire. Les plantes sélectionnées sont adaptées au climat et au type de sol du parc.
    • Une mare est présente mais son entretien est géré par un autre gestionnaire.
    • A l’échelle de la ville de Versailles, une dizaine de bâches de récupération des eaux de source permettent de pallier le manque d’eau.

    Faune / Flore

    • La biodiversité est une donnée intégrante de la gestion du site. Des inventaires vont être réalisés par la ville de Versailles et l’association des naturalistes des Yvelines et les parcs et jardins de Versailles participent à de nombreux programmes de sciences participatives (PROPAGE, FLORILEGE).
    • Les plantes mellifères, à baies et vivace sont privilégiées lors de nouvelles plantations. Des ronciers et bosquets arbustifs touffus créent des micro-habitats pour de nombreuses espèces.
    • Les espèces végétales du site ne sont pas arrosées et sont en bon état phytosanitaire, elles sont donc adaptées au milieu. La tonte, la taille et l’élagage sont douces et le port libre est privilégié.
    • Une politique d’achat respectueuse de l’environnement contraint l’achat des plants et semences. Ceux-ci doivent obligatoirement être labellisés « Plante Bleue ». 
    • Le ramassage des feuilles est proscrit dans les massifs, le bois mort est laissé sur place et du pastoralisme est pratiqué au Parc Balbi.
    • Les mesures prophylactiques sont systématiquement mises en place (notamment le nettoyage des outils).
    • Un bilan annuel de déchets verts a été établi. Cependant, la ville de Versailles s’est fixé comme objectif de ne rien exporter. Tous les déchets verts sont réutilisés sur le site (paillage, mulching, compostage etc.).

     

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    • Un inventaire du mobilier urbain est réalisé, les constructions en bois sont certifiées issues de forêts gérées durablement et le mobilier urbain est entretenu par 3 personnes de la ville et une entreprise.
    • Une politique globale pour une utilisation et des achats respectueux de l’environnement a été formalisée. Elle concerne le mobilier urbain, les produits d’entretien et les matériaux utilisés.
    • Il n’y a pas d’éclairage sur le site.
    • Les consommations d’huiles et carburants sont suivies. Des mesures sont mises en place pour diminuer l’utilisation de moteurs thermiques via l’achat d’engins et véhicules électriques.
    • Les véhicules sont interdits sur les espaces végétalisés.
    • En privilégiant l’électrique, les gestionnaires du site limitent l’émission de pollution sonore.

    Formations

    • Toutes les thématiques de formation du référentiel Ecojardin ont été abordées.

    Public

    • Une application permet aux usagers du site de communiquer d’éventuelles réclamations concernant la gestion des espaces verts. Les gestionnaires ont des échanges réguliers avec les usagers.
    • Le règlement des parcs et jardins est affiché à l’entrée du parc. Même si cela n’a pas encore été fait, des panneaux pédagogiques sont en cours d’élaboration.
    • Les arbres des parcs de Versailles sont contrôlés visuellement par un responsable du patrimoine arboré. La ville de  Versailles fait appel à des bureaux d’étude si l’état phytosanitaire de l’arbre est menacé et si d’autres diagnostics sont nécessaires.
    • Des activités sont proposées au parc Balbi pour impliquer les usagers du site.

    Localisation

    12 rue du Maréchal Joffre
    78000 Versailles
    France

    Galerie photos

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