• Protégé depuis 1944, ce parc à l’anglaise de 87 hectares est composé de grandes prairies et de petits bois où sont rassemblées des espèces variées et recherchées : séquoia géants, platanes et marronniers centenaires, féviers d’Amérique, hêtres pourpres et verts, bambous, érables…

    Il reste de l’époque Menier, famille à laquelle appartenait ce parc, une rivière à l’anglaise bordée de “fabriques”, une caverne et des bassins abritant autrefois des ours.

    Mais Noisiel c’est aussi de nombreux autres espaces verts : l’allée des bois qui traverse la commune du Nord (grille d’honneur du Parc) jusqu’au Sud, pour rejoindre le Bois de la Grange.

    De nombreux massifs d’arbustes et de fleurs variées viennent également agrémenter ronds-points, avenues et places tout au long de l’année.

    La qualité de ses espaces verts a permis à Noisiel d’obtenir trois fleurs au concours “Villes et villages fleuris”.

    Structure du site

    Le site fait l’objet de différentes démarches de gestion prenant en compte l'environnement : suivi du Schéma de cohérence paysagère (SCOP), adhésion à la Charte Régionale de la Biodiversité, adhésion à la Charte environnementale du Département, adhésion à la Charte 0 phyto gérée par l’association AQUI’Brie (qui suit l’état et les usages de la nappe du Champigny).

    Le gestionnaire a participé (au même titre que tous les acteurs concernés) au schéma de cohérence paysagère (SCOP) réalisé à l’échelle de l’agglo. Ce schéma qui traite du paysage sur le territoire du Val Maubuée est décliné autour de ses trois unités que sont : l’eau, la forêt et les jardins. Il propose des fiches actions techniques sur la palette végétale, le traitement des différents milieux écologiques, les problématiques urbaines, les perspectives, la communication, les usages et les projets spécifiques aux différents espaces du territoire. Ce document est revu annuellement.

    A l’échelle du site, le gestionnaire a mis en place un plan de gestion. Pour chaque milieu écologique et chaque parcelle le travail qui doit être effectué est défini. L’outil conçu sous SIG permet une cartographie des espaces. Une version est accessible aux jardiniers sur l’intranet du parc.

    Pour limiter l’impact de la fréquentation et du piétinement, le gestionnaire a adopté diverses stratégies :

    • Fermeture d’un espace mis en réserve naturelle sur la zone humide proche de la Marne pour protéger notamment le Martin-pêcheur;
    • Création de chemins de chèvre dans les prairies pour limiter les cheminements,
    • Plantation d’espèces piquantes (houx, orties) pour éloigner le public d’espaces sensibles (pied des arbres remarquables),
    • Troncs mis en travers des chemins pour ralentir les vélos.

    Le gestionnaire s'appuie sur les ambiances paysagères d'origine (style naturaliste de la rivière anglaise, ouvertures sur la Marne), tout en diversifiant la palette végétale et ses strates, et en adaptant les aménagements aux usages.

    Afin d’enrichir les habitats du site et renforcer le maillage écologique du territoire dans lequel s’inscrit le site, le gestionnaire a récemment restauré une zone humide.

    La promenade du bord de Marne est désormais fermée en raison du risque qu’elle représente pour les usagers du fait d’une forte érosion de la berge lors des inondations qui se sont produite les deux dernières années.

    Sol

    Des sondages pédologiques ont été réalisés sur l’ensemble du parc. Des études de sol plus approfondies ont été réalisées sur la zone humide lors de sa restauration et sur l’allée des bois.

    Le protocole OPVT (Observatoire Participatif des Vers de Terre) a été mis en place afin de pouvoir évaluer la diversité lombricienne du sol des prairies.

    Un document portant sur la gestion des sols a également été créé.

    Eau

    L’arrosage du site se fait au moyen de camions citernes à partir d’une eau pompée dans la Marne. Un compteur est installé sur la pompe pour guider l’arrosage et délivrer à chaque plante la quantité préconisée.

    Seules les nouvelles plantations font l’objet d’un arrosage. Au-delà de deux ans de plantation, les végétaux ne sont plus arrosés.

    Plusieurs méthodes préventives sont mises en place par le gestionnaire pour limiter l’arrosage : paillage, plantes couvre-sol, plantation de vivaces.

    Un suivi de la consommation en eau en prenant une base de 150 L d’eau par arbre planté est désormais réalisé.

    Faune / Flore

    Un diagnostic écologique du territoire du parc a été réalisé en 2009. Plusieurs espèces protégées en île-de-France ont été repérées : pour la faune : le Martin-pêcheur, le Pic Mar, pour la flore : l’Hellébore vert, la Cardamine.

    Une chargée de mission est en permanence sur le site pour réaliser des inventaires de terrain sur la faune et la flore des différentes strates et milieux.

    Le parc fait l'objet d'un travail important concernant les prairies, gérées selon différents modes : pelouses, prairies de fauche (foin), pâturage, zones de refuges de biodiversité. La strate herbacée de type prairie représente plus d’une dizaine d’hectares.

    De manière générale, le gestionnaire favorise la mise en place d’une palette végétale diversifiée intégrant des plantes indigènes et des plantes à intérêt écologique (ex : plantes hôtes pour la faune auxiliaire) et la présence de différentes strates (arborée, arbustives, basse).

    Des habitats sont aménagés pour la faune tels que des arbres laissés en chandelle pour les pics, des zones refuges dans les prairies...

    Face à la Renouée du Japon, espèce invasive et contactée sur le site, le gestionnaire pratique l’arrachage et le paillage. Pour se débarrasser de la Mineuse du marronnier sur les zones les plus prestigieuses du parc, le gestionnaire fait usages de boîtes à phéromones. Enfin, pour se débarrasser de la chenille processionnaire, le gestionnaire a recours à la cueillette et ponctuellement au bacillius Thurengiensis.

    Les surfaces minérales qui s’enherbent ne sont pas désherbées quitte à faire disparaître les chemins concernés. Les espèces adventices sont laissées sur place.

    Une taille des arbres et arbustes très raisonnée est pratiquée sur le site pour favoriser leur port libre. Les opérations d’abatage sont menées en extrême limite lorsque tout a été tenté pour préserver le sujet, pour mettre en valeur un sujet remarquable ou réouvrir l’espace.

    Depuis plusieurs années, le gestionnaire pratique l’éco-paturage sur son site en louant des vaches sur la période estivale. Depuis cette année, un deuxième enclos a été réalisé, des vaches ont été achetées qui doivent arriver prochainement sur le site.

    L’ensemble des déchets verts sont valorisés sur le site (tondeuses à kit mulching, broyage et paillage sur place).

    Un nouveau diagnostic écologique a été réalisé sur les zones humides du site.

    L’écopâturage est désormais réalisé par deux chèvres, un troupeau de mouton ainsi que par quatre vaches réparties en deux enclos.

    Il y a désormais une traçabilité des plantes utilisées sur le site.

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    L’agglo du Val Maubuée mène une politique d’achat responsable pour les équipements, matériaux et produits d’entretien qui intègre des critères environnementaux dans les cahiers des charges.

    Il n’y a pas d’éclairage sur le site du parc de Noisiel.

    L’agglomération du Val Maubuée mène une politique d’achat responsable pour les matériels et engins qui intègre des critères environnementaux.

    Le gestionnaire a opté pour un matériel électrique lorsque celui-ci est adapté aux besoins. Ainsi, il est fait usage d’un souffleur sur tracteur. Un véhicule, des vélos électriques ainsi que des vélos traditionnels sont mis à la disposition des agents environnementaux pour effectuer leurs déplacements.

    Les entreprises d’élagage sont sélectionnées sur divers critères et notamment sur le critère du bruit.

    Sans évolution.

    Formations

    L’agglomération du Val Maubuée a mis en place un plan de formation intégrant des thématiques écologiques. Les jardiniers sont notamment invités à suivre les formations proposées dans le cadre du schéma de cohérence paysagère sur la gestion différenciée.

    De plus, le gestionnaire a pour projet de faire intervenir les jardiniers comme animateurs lors des formations proposées par la Maison de l’environnement vagabonde.

    Un agent s’occupant du site a suivi une formation sur la connaissance du sol.

    Public

    Des opérations de sensibilisation du public à l’écologie sont menées sur le site en collaboration avec Seine Marne Environnement qui organise des visites guidées ainsi que des opérations de sciences participatives sur la partie zone humide. Lors de la fête de l’agglo qui se déroule dans le parc, des stands sur l’écologie et l’éducation à l’environnement sont proposés.

    Des panneaux installés sur le site et réalisés par l’Ecole du paysage de Versailles délivrent des informations tant sur l’histoire du lieu que sur sa richesse écologique.

    Un petit livret sur les bonnes pratiques dans les parcs et forêts du Val Maubuée liste (entre autres) les comportements pour préserver la qualité écologique de ces espaces.

    Le public est invité à s’impliquer dans le jardin partagé (400 m2) mis à sa disposition à l’entrée du parc. Ce jardin est géré par l’association « Vivre autrement au Val Maubuée » selon la démarche « Incroyables comestibles ». Le public peut profiter des récoltes du jardin.

    Un espace du site internet de l’agglo est mis à disposition du public pour faire remonter les informations et les remarques sur le parc.

    Une équipe d’écopatrouilleur se déplace sur le site le weekend afin de sensibiliser le public aux bonnes pratiques dans le parc.

    De même, deux ânes vivant sur le parc sont utilisés pour le ramassage des déchets.

    Localisation

    Cours du Château
    77186 NOISIEL
    France

    Galerie photos

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