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Site composé de 3 espaces verts datant de 1867 à 1933, dont le jardin des Grands Explorateurs Marco Polo et Robert Cavalier de la Salle 1867 (10903m²), le jardin Gaston de Monnerville 1867 (11154m²) et le square Ozanam 1933 (1640m²).
Structure du site
Le site fait l’objet d’une gestion écologique adaptée aux différentes strates végétales. Le gestionnaire proscrit l’utilisation de produits chimiques sur le site.
Les aménagements paysagers s'appuient sur les aménagements historiques des sites (consultation des archives de Paris), tout en faisant évoluer la palette végétale (plantation d'un alignement de marronniers blancs et d’arbustes résistants aux piétinements, diversification de la palette végétale sur le square Ozanam).
Les objectifs paysagers identifiés incluent la recherche d’un alignement visuel depuis le jardin du Luxembourg. L’esprit du jardin à la française est préservé, avec une continuité historique marquée par la présence de statues et par la fontaine Carpeaux (les Quatre parties du monde), récemment restaurée. Il est essentiel de maintenir la cohérence avec les allées et les pelouses du Sénat, dont la surveillance est assurée par un garde en patrouille. L’ensemble du projet est soumis aux contraintes imposées par l’Architecte des Bâtiments de France (ABF).
Pour améliorer les continuités écologiques malgré l’enclavement des jardins, une mare a été aménagée sur le square Ozanam. La strate arbustive y est densifiée, et des jardinières ont été installées sur l’espace public. Toutefois, il n’existe pas de continuité immédiate avec les aménagements voisins, ce qui contribue à un maillage fragmenté, caractéristique des enclaves parisiennes.
Sol
Dans le cadre de la lutte contre la compaction et en présence d’un fort piétinement dû à la présence de chiens sur le site Gaston de Monnerville, les gestionnaires ont installé des broyats sur les zones les plus compactés.
Les apports organiques et minéraux sont régulés selon les analyses de sol.
Eau
Le jardin des Grands Explorateurs est arrosé avec de l’eau potable la nuit ou le matin par un système automatisé. Le square Ozanam est arrosé manuellement le matin avec de l’eau potable. Le site de l’observatoire, lui, se passe totalement d’arrosage en eau.
Un relevé mensuel est réalisé sur l’ensemble des compteurs divisionnaires. Une vérification hebdomadaire des fuites est réalisée sur le réseau par Eau de Paris, complétée par la surveillance quotidienne des jardiniers. Ils coupent le réseau si besoin et préviennent les équipes du site. L'arrosage est programmé par le système MIR+ (Méthode d'irrigation raisonnée) qui calcule les besoins des végétaux en fonction de l'évapotranspiration et de la pluviométrie. Pour l’arrosage manuel, les apports sont calculés en fonction de l'aspect visuel des plantes et de l'expérience des jardiniers.
Plusieurs méthodes préventives sont mises en place par le gestionnaire pour limiter l’arrosage : paillage des massifs arbustifs, déchets de tontes autour des arbres qui viennent d’être plantés, plantation de vivaces.
Quelques sites possèdent un arrosage automatique, les jardins encore non équipés d’arrosage automatique le seront dans les prochaines années.
Faune / Flore
Le jardin des Grands Explorateurs est un jardin haussmannien historique pour lequel le gestionnaire a peu de marge de manœuvre (palette végétale composée de 4 espèces). Le gestionnaire doit assurer la continuité paysagère avec le jardin du Luxembourg. Sur le square Ozanam, le gestionnaire favorise la mise en place d’une palette végétale diversifiée intégrant des plantes indigènes et des plantes à intérêt écologique (vivaces, arbres et arbustes mellifères).
De manière générale, le gestionnaire intervient peu sur les massifs arbustifs (excepté les massifs architecturés) par taille paysagère c’est-à-dire tous les 3 ans et en dehors des périodes de nidification car le site est classé refuge LPO. Sur le square Ozanam, un hôtel à insectes a été mis en place
Des zones de prairies ont été mises en place sur le site de façon permanente.
Des actions préventives évitant le désherbage sont mises en place sur le site : paillage, plantes couvre-sols, zones laissées enherbées (sur Ozanam). Le désherbage est manuel sur la totalité du site. Un désherbage sélectif est réalisé sur le square Ozanam, laissant certains végétaux spontanés en place.
Les déchets verts sont valorisés sur le site (déchets de tonte autour des arbres, broyage sur place et paillage, compost sur Ozanam).
De plus, les pyrales du buis sont traitées sans aucun produit phytosanitaire à l’aide d’un karcher qui permet de les faire tomber alors que ces dernières sont incapables de remonter.
La palette végétale est adaptée aux usages et aux contraintes du site : des espèces à feuillage ou tiges piquantes sont utilisées pour dissuader le piétinement, tandis que d’autres sont choisies pour leur résistance au passage des chiens. La floraison est pensée pour se succéder tout au long de l’année, assurant un intérêt paysager continu. Certaines espèces bisannuelles issues des décorations florales municipales sont réutilisées. Des plantes ornementales de type carde, non comestibles, sont également intégrées. Des massifs denses sont mis en place afin de limiter l’intrusion ou le franchissement par les usagers.
Dans le square Ozanam, une mare d’environ 10 m² et 60 cm de profondeur a été créée en 2014. Sa gestion est manuelle. Un curage de la vase est effectué tous les trois ans, avec dépôt du matériau sur les berges pour favoriser la biodiversité. Le faucardage est réalisé une à deux fois par an en hiver. En cas de prolifération, les lentilles d’eau sont écumées et également laissées sur la berge. La mare est régulièrement alimentée en eau pour éviter son assèchement. Une fiche de gestion spécifique encadre l’ensemble de ces opérations.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Le patrimoine est inventorié et suivi par le gestionnaire du site.
La ville de Paris possède une politique d’achat responsable pour les équipements, matériaux et produits d’entretien qui intègre des critères environnementaux dans les cahiers des charges.
Tous les jardins sont éclairés en régime square (éclairage arrêté 1h après la fermeture et démarré en même temps que l'éclairage public) par d’anciens candélabres munis d’un capot renvoyant la lumière vers le bas.
La ville de Paris est en cours de transformation de ses systèmes d’éclairage trop consommateurs d’énergie par de nouveaux systèmes de meilleure performance énergétique et limitant la pollution lumineuse.
Les matériels et engins du site sont inventoriés et leurs consommations de carburant sont suivies. La ville de Paris possède une politique d’achat responsable pour les matériels et engins qui intègre des critères environnementaux.
Des abris bacs dédiés au tri sélectif vert avec un affichage adéquat ont été mis en place.
Formations
La ville de Paris a mis en place un plan de formation intégrant des thématiques écologiques. Pratiquement l’ensemble des items Ecojardin ont été abordé par les agents du site lors de formations, excepté « Equipements et matériaux/Matériels et engins ».
L’item « Equipements et matériaux / Matériels et engins » est abordé dans les formations, mais l’item « Fonctions sociales des espaces verts, animation et communication » n’est pas abordé.
Public
Le site est labellisé Qualiparis pour la qualité de l'accueil, de l'information et de la sécurité dans les parcs et jardins.
Des actions de plantations participatives (soit par des riverains soit les enfants des écoles avoisinantes) sont réalisées.
Localisation
Jardin des Grands Explorateurs
75006 Paris
FranceGalerie photos
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