• Un premier cimetière est créé lors de la construction en 1725 d’une chapelle, succursale de la paroisse-mère Notre-Dame, rendue nécessaire par le développement du quartier du Parc-aux-Cerfs et bientôt érigée en paroisse indépendante sous le vocable de Saint-Louis. Situé dans un terrain humide, mal drainé, avec de nombreux puits, à l’emplacement des 47-49 rue de Satory (15 rue du Maréchal-Joffre), il est rapidement entouré d’habitations nouvelles et devient vite insuffisant. Après l’arrêt du Parlement de Paris (1765) interdisant les inhumations dans l’enceinte des villes pour cause de salubrité publique, plusieurs pétitions et mémoires d’habitants voisins, le Conseil du roi ordonne le 24 février 1769 sa translation dans un lieu plus éloigné, aux confi ns du quartier, sur son site actuel. Il s’agit alors de la première opération de ce genre en France et l’exemple versaillais sera suivi par plusieurs autres villes avant de se généraliser. Ce second cimetière est établi en 1770 sur un terrain de cent-quatre-vingt perches pris sur le bois de Satory donné par le roi Louis XV à la paroisse Saint-Louis et situé à proximité de la rue des Rossignols (rue Monseigneur-Gibier). En 1788, on procède au transfert des dernières sépultures de l‘ancien cimetière. En contradiction avec le décret du 23 prairial an XII, le cimetière Saint-Louis, comme par ailleurs celui de Notre-Dame, est longtemps resté sous l’administration de la Fabrique comme bien paroissial, source de nombreux différents avec la Ville jusqu’en 1843 sur la question de sa propriété, malgré son incorporation au domaine communal en 1831. Il est successivement agrandi par la Ville en 1850, avec l’acquisition d’une parcelle du domaine de l’Etat sur le bois de Satory (78 ares) puis l’achat en 1864 d’une maison et dépendances de 1500 m_ permettant d’élargir le passage conduisant de la rue des Rossignols à l’entrée du cimetière, avant la reconstruction en 1884 de la maison du conservateur. Dans l’impossibilité de l’agrandir à nouveau, enclavé entre la ligne de chemin de fer et les constructions voisines, il est exclusivement réservé en 1897 aux inhumations et concessions perpétuelles et temporaires comme celui de Notre-Dame. Entre 1979 et 1982, une importante opération de reprise des concessions perpétuelles abandonnées ou en état de ruine est mise en chantier, en lien avec la décision de construction d’un ossuaire pour accueillir les restes mortels. Elle concerne quelque 541 sépultures dont la liste nominative et la localisation par canton est établie

    Structure du site

    Le gestionnaire du site a mis en place un plan de gestion différenciée définissant l'entretien à mener en fonction des aménagements et des strates végétales en place. Une cartographie est associée à ce plan. Les produits chimiques ont été totalement proscrits sur ce site avec la mise en place de la charte « zéro phyto » sur l’ensemble des espaces verts de la ville.

    Une véritable place a été faite à la nature spontanée et sauvage sur ce site. Le gestionnaire a ainsi fait le choix de laisser s’enherber des bordures et des recoins entre les sépultures.

    Sol

    Une cartographie du réseau de nappes phréatiques a été réalisée sur ce site. La vente de concessions et l’apport de matière organique sont interdits sur ces zones à enjeux, ce qui permet de limiter la pollution de l’eau et des sols.

    Eau

    Le site utilise très peu d'arrosage qui se limite aux nouvelles plantations où leur des fortes chaleurs quand la survie des végétaux est engagé. Un compteur sur le cimetière permet de connaître la consommation annuelles du site

    Faune / Flore

    Une réflexion est menée sur l'intérêt écologique des espèces végétales. La flore spontanée est laissée au maximum sur le site. Les plantes sans intérêt écologique sont remplacées par des plantes mellifères, à baie, etc.

    Pour le désherbage, le gestionnaire met en place des mesures préventives (paillages, plantes couvre-sols, zones laissées enherbées). Un désherbage manuel et thermique est ensuite réalisé.

    Des patchs de prairies sont également présents sur le site, mais étant mis en place de façon aléatoire ils ne sont pas localisés sur une carte.

    Des suivis de la faune via des outils de science participative (Propage, Florilège) a été mis en place sur le cimetière permettant une mise à jour de la connaissance de la fréquentation de la biodiversité

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    Les matériels et engins sont inventoriés et leurs consommations sont connues et suivies par le gestionnaire. Des mesures pour leur recyclage en fin de vie ont été mises en place (recyclage de certaines pièces, ventes aux enchères).

    Formations

    Un plan de formation annuel est proposé aux gestionnaires du site qui sont ainsi sensibilisés chaque année à différents thèmes en lien avec la gestion écologique.

    Public

    Des informations sur la Charte « Zéro phyto » sont installées à l’entrée du cimetière. Chaque remarque est recueillie dans un carnet de liaison, répertoriée (suivi annuel de l'évolution des plaintes) et fait l'objet d'une réponse.

    Un livret sur chaque cimetière a été réalisé afin de communiquer sur le caractère patrimonial du lieu, montrer ses caractéristiques etc. La gestion écologique est également mentionnée.

    Localisation

    8 rue Monseigneur-Gibier
    78000 Versailles
    France

    Galerie photos

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